Devant le succès INTERSIDÉRAL de mon dernier article (clic) et l’acclamation sans bornes de mes 10 lecteurs quotidiens, voici comme promis mon article sur les cow-boys et les indiens, yee-haw !
Attendez, vous avez dit quoi là ? Vous avez pas lu mon dernier article sur l’histoire du Texas (clic) ? Mais mes amis, comment voulez-vous comprendre ce que je vais vous dire aujourd’hui ?! Il faut pouvoir situer les choses dans leur CONTEXTE. Et puis c’est pas comme si j’avais pas sué sang et eau pour l’écrire celui-là ! Vous vous rendez pas compte de combien de pages Wikipédia j’ai du me taper pour en arriver là ! (clic). Allez, je suis sympa, je vous remets le lien (clic), mais c’est bien parce que c’est vous !
Bon, où j’en étais…? Ah oui ! Les cow-boys ! Les indiens ! Allez hop, on enfile son chapeau et ses santiags et on embarque avec moi dans la grande chevauchée légendaire dans les grandes plaines des États-Unis !
Alors déjà, on associe toujours les cow-boys et les indiens, un peu comme un éternel duo mythique – genre le Astérix et Obélix du Far West, quoi – alors qu’en fait, ils n’ont pas vraiment grand chose à faire ensemble dans l’imagerie populaire. Enfin si, il existe une raison pour laquelle ils sont devenus indissociables, mais je vais entretenir le mystère jusqu’à la fin de cet article (appelez-moi Agatha).
Ensuite, mes amis, je me demande toujours pourquoi on appelle les Indiens des Indiens. Les Indiens, ils vivent en Inde, avec Ganesh, le curry et les vaches sacrées. Ici on parle d’Amérindiens, ou alors j’ai vraiment rien compris. J’ai déjà parlé un peu d’eux dans mon dernier article sur l’histoire du Texas et je ne vais pas m’étendre plus maintenant, j’y reviendrai plus tard.
De quoi ? Le lien vers mon dernier article ? Mais bien sûr ! (quand on peut aider) : clic
Parlons maintenant des cow-boys. Enfin, je vais d’abord vous parler de la réalité, et puis je vous expliquerai après d’où vient le mythe, et le pourquoi de leurs liens avec les Amérindiens.
Les cow-boys sont apparus relativement tard dans l’histoire des États-Unis, vers 1860. En fait, il faut s’imaginer le truc : toutes les grandes villes qui se sont développées dans l’Est des États-Unis ont besoin de toujours plus de viande, et le Texas a largement de quoi faire avec toutes ses vaches. Alors y’a un mec pas trop con, Joseph Mc Coy, chez qui ça fait tilt (sous sa douche, je parie) : et si on amenait les vaches du Texas pour nourrir les villes de l’Est ?! Ça c’est de l’idée !
Mais alors, sachant qu’on est encore qu’au 19ème siècle, comment mettre en lien les vendeurs et les acheteurs ? Hop, hop, hop, il regarde Google Maps, il se dit que la ville d’Abilène dans le Kansas est plutôt bien placée car c’est le terminus de la ligne ferroviaire de la Kansas Pacific Railway qui va vers l’Est. Il passe un contrat avec la compagnie, puis il développe alors, autour de la ville, toutes les infrastructures nécessaires à la vente et à l’embarquement des bêtes à bord du train qui les conduira vers l’Est.
Le problème, si on regarde une carte, c’est qu’Abilène c’est pas la porte à côté du Texas. Google Maps me dit que d’Abilène à ma maison, ça fait très exactement 1129.76 kms, soit 10h et 18 minutes. Quoique je suis pas sûre que les autoroutes étaient bien praticables à l’époque, ça devait du coup être un peu plus long.
M’enfin, qu’à cela ne tienne, les cow-boys étaient nés ! Leur rôle était donc d’emmener les troupeaux se faire mettre dans le train : c’est la (méga) grande transhumance.
Le trajet prend en général plusieurs mois. Tout d’abord, le premier travail du cow-boy est de rassembler plusieurs milliers de bêtes qui batifolent dans la nature sur des territoires immenses (+ de 10 000 km2). Je vous rassure, ils sont plusieurs à faire ça, hein ! Et puis ils ont l’outil ultime pour attraper les bêtes récalcitrantes : le lasso. Classe.
Ensuite, c’est parti mon kiki ! Enfin, il faut un peu de temps pour faire démarrer le troupeau qui doit quand même flairer le coup foireux. Mais ensuite c’est à l’allure pépère de 20 à 40 kms par jour qu’on avance. Une dizaine de cow-boys gèrent ces quelques 3000 bêtes, et ils sont chapeautés par un boss qui est responsable du troupeau et de la mauvaise humeur de ses hommes. Il y a aussi un cuistot et un guide Amérindien.
Je vous laisse imaginer la pénibilité du truc… La monotonie, les dangers, le climat, les attaques et la prairie à perte de vue, pendant des mois…
Arrivés en ville, c’est enfin l’Eldorado ! Les cow-boys se lâchent, font n’importnawak, dépensent tout leur fric en quelques jours et se retrouvent les poches vides à peine arrivés. Bah voilà, c’est malin. Alors les cow-boys font des petits boulots jusqu’à la prochaine transhumance, et de là j’enchaîne pour tordre le cou à quelques idées reçues :
- le métier de cow-boy est un métier ultra difficile et extrêmement dangereux. Le danger ne vient pas tant des attaques des Amérindiens (qui existent, surtout qu’on est en pleine période des guerres indiennes, dernier sursaut de rébellion des Amérindiens qui sont en train de disparaître), mais bien des bêtes elles-mêmes et de la nature. Une rivière à traverser, une attaque de loups, ou, bien pire, un orage qui panique les bêtes qui foncent alors droit devant elles, et c’en est fini du cow-boy.
- le cow-boy est sous payé (1 dollar par jour). Ça se bat pas au portillon pour exercer ce métier du coup… Ils vivent dans une assez grande précarité en dehors des périodes de transhumances et sont méprisés et exploités par les propriétaires des ranchs.
- la période des cow-boys a été très courte puisqu’elle n’a duré que 30 ans, jusqu’en 1890. 2 raisons expliquent leur rapide déclin : l’extension du chemin de fer et… l’apparition du fil barbelé ! En effet, les fermiers ne voyaient pas d’un très bon œil le passage de ces immenses troupeaux sur leurs terres, détruisant tout sur leur passage. Un petit coup de fil barbelé et la question était réglée ! Avec l’extension du chemin de fer, les cow-boys deviennent inutiles et le métier tombe en désuétude rapidement.
- contrairement à ce qu’on se représente souvent des cow-boys, 15 % des effectifs sont des Noirs libérés de l’esclavage et 15% des effectifs sont des Mexicains ou des Métis. Effectif qui soit dit en passant à toujours été faible puisque les cow-boys ont été au maximum 40 000, pour une population de 60 millions d’Américains.
Voilà, vous savez désormais tout sur la réalité des cow-boys et je mettrais ma main à couper que vous allez rêver toute la nuit que vous brûlez vos albums de Lucky Luke ! Ne lui en voulons pas trop à ce pauvre Lucky, il a fait ce qu’il pouvait au milieu du mythe développé, à tort, sur le métier de cow-boy.
Les amis, il est 21h56 et moi je suis une mamie, et la suite de mon article a besoin d’être encore potassé. Vous me faites pas la tête si je vous parle du pourquoi de la fascination du monde entier pour les cow-boys un peu plus tard dans la semaine ?! Disons, euh… jeudi ?
Oui, je sais, je suis un monstre de vous laisser mariner comme ça ! Mais d’ici là, vous pouvez me laisser un petit commentaire en me disant ce que représentait pour vous le cow-boy jusque là, quelle image vous vous faisiez de ce métier et pour quelle(s) raison(s) à votre avis a t-on déformé la réalité à ce point pour l’amener à l’image de sauveur de la veuve et l’orphelin qui est arrivée jusqu’à nous ?!
Ah et puis vous pouvez aussi relire mon dernier article sur l’histoire du Texas (clic) ! Malin !
On se retrouve jeudi ! Des bécots !
Mamie Sophie
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Bonjour , bonsoir , on ne sait pas du coup . Merci pour vos articles avec plein d’humour et où on y apprend plein de choses . C ‘est marrant , je suis arrivée sur votre blog à partir de l’Arabie saoudite de elleaquaranteans ,et avec les expats on voyage du Texas , au Japon , l’Arabie et colchester en Angleterre ( pomdepin) . Passionnant et enrichissant , merci à vous . Frédérique de Normandie
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Merci pour votre commentaire Frederique ! Je suis en effet moi aussi des blogs d’expat et c’est vraiment très intéressant ! Je ne connais pas le site pomdepin, je vais aller voir 🙂 A bientôt !
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C’est très intéressant ! Est-ce que l’on sait comment est né le mythe du cow-boy ? Tu nous laisses sur notre fin par contre ! Le lien avec les amérindiens, tu l’as oublié ?!? 😀
Merci en tout cas !
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Merci pour ton message ! Je parle de tout ça dans mon article de jeudi, promis !
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Tu casses un mythe là 😦… « Poor lonesome cowboy… » 😁😁
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T’as vu ça ?! Et attends de lire la suite de l’article !
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(Oui, je suis la fille qui te lit toujours avec deux jours de retard). Super interessant de briser comme ca l’image du cow boy!… Je t’en veux juste quand meme un petit peu…
Et j’attends la suite avec impatience!
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J’y travaille à fond ! Merci pour ton comm !
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Ah ben c’est sûr, je me coucherai moins bête ce soir, ton article est vraiment super ! J’ai hâte d’être à jeudi parce que pour moi, les cow-boys, ça va avec les Indiens, les saloons et les westerns et la p’tite chanson à l’harmonica. Or, si ça se trouve pas du tout ! Bon et sinon, tu le publies à quelle heure ton article de jeudi ? Chez moi, il est actuellement 12h 58 (mardi), c’est donc lundi soir pour toi et le petit matin pour Stéphanie, et bon ben moi, je m’y perds et je ne veux pas rater ton prochain billet. Au cas où, tu devrais mettre des liens sur l’article précédent, ça peut toujours être utile 😉 Bisous !
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Pour cet article je l’ai publié tard (lundi midi pour moi) donc ça devait être la nuit pour toi… Mais c’est pas terrible comme horaire, je vais publier comme prévu le matin ici soit en début d’aprem pour la France. Et je vais mettre désormais un lien vers mes précédents articles, voire 2, 3, 4, 5 ou 10 liens, pour être bien sûre ! Biz !
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Mais c’est formidable : je viens d’apprendre plein de choses sur les cow-boys, du coup je suis très contente. Et j’attend de pied ferme la suite de l’histoire de amie Sophie, c’est encore mieux que le père Castor 😉
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Ah ah, merci pour ton message ! Je suis contente de savoir que ça t’a plu 🙂 La suite arrive bientôt, je suis en train de finaliser !
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j’ai validé sans te souhaiter une bonne nuit ! Quelle honte : je te la souhaite donc reposante ta nuit
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Ah non mais là ça va plus du tout, j’ai lu ton message alors que c’était midi et que tu me souhaitais une bonne nuit et maintenant je te réponds et c’est le soir, je comprends plus rien ! D’autant plus que, si je calcule bien, là je vais aller me coucher mais pour toi c’est déjà le matin donc je peux plus te souhaiter une bonne nuit… Alors, euh… bonne journée ? Mais moi, je peux aller me coucher quand même, ou bien…? Pppfff, tu pourrais pas habiter à Houston comme tout le monde, ça serait vachement plus simple ^^ ! 😉
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Mais c’est d’un compliqué ! C’est pire que le problème du train qui part à 8:22 qui s’arrête 3 mn mais qui repart que 5 mn après, qui roule 33mn qui finit par arriver et qu’il faut calculer combien de passager il y a dedans. Bref, d’un compliqué tout cela. Alors moi je te la souhaite bien bonne. Mais je ne précise pas 😉
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Non mais attends, en plus j’étais en train de te laisser un message sur ton blog quand j’ai reçu ce message, c’est à devenir fou ! Bon bah, j’y retourne…!
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en attendant la suite je vais aller regarder l’amour, la vie, les vaches. Finalement tu as raison à mon age vaut mieux aussi que j’aille au lit et attendre la suite.
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Et le lien cowboy et indien ? J’ai lu mais j’ai pas vu… J’aime bien ta façon de raconter et j’ai encore appris des choses !
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Merci Laetitia pour ton commentaire ! Les indiens arrivent dans la suite de l’article !
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Vivement alors !
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