Vivre ses rêves les plus fous

En cette période étrange de fin de confinement, nous pourrions être tentés de regarder dans le rétroviseur de nos vies afin de faire un bilan sur la façon dont elles évoluent quotidiennement. Aujourd’hui, j’ai plutôt envie d’aller de l’avant en parlant plutôt de ce qui nous attend, de cet avenir plein de projets, qui parfois existent presque déjà tandis que d’autres peinent à se réaliser. J’ai envie de vous parler un peu de mon expérience, puisque j’ai eu la chance d’avoir plusieurs fois le courage de faire de très grands pas, en recommençant presque toute ma vie de zéro. Plus précisément, on ne recommence jamais sa vie de zéro, on poursuit juste le chemin qui nous attend, et ce détail qui semble infime a en fait toute son importance.

En ce moment, deux projets vivent en moi, l’un franchement osé, et l’autre terriblement enivrant. Je suis très fière de pouvoir dire que le premier est, malgré sa douce folie, sur le point d’aboutir. J’ai du prendre des décisions difficiles pour pouvoir y arriver, et j’ai vraiment hâte de vous en parler ! En revanche, mon second projet, qui découlera directement de la réussite du premier, est toujours au point mort, et pourtant je me dois de tout donner pour réussir celui-ci. Pour l’instant, je n’y arrive pas et je ressens une terrible frustration de ne pas mettre tout en œuvre pour y arriver.

Quand je pense à mes projets, je ne peux m’empêcher de penser à ma meilleure amie. Si je devais avoir un seul modèle pour saisir en un instant les ficelles de la vie, ce serait elle, qui vit ses rêves à fond, sans contraintes, sans limites, avec sa fougue et sa joie de vivre si caractéristiques. Nous en parlons souvent pendant des heures au téléphone. Quels sont les nouveaux projets que nous sentons au fond de nos tripes ? Qu’est-ce qui nous retient de les accomplir ? Que pouvons nous mettre en œuvre pour y arriver ?

Ce soir, j’ai envie de m’attarder un peu sur ces trois questions afin de partager avec vous mes réflexions sur ce sujet qui me tient tellement à cœur. Je vous embarque donc avec moi dans une longue réflexion qui, je l’espère, permettra de vous aider à accomplir à votre tour vos projets les plus fous !









Nos rêves les plus fous

Nous avons tous des rêves plus ou moins fous, plus ou moins réalisables, plus ou moins importants. Ils sont essentiels à notre équilibre afin que notre vie reste en mouvement. Personnellement, je ne suis jamais à court de projets, et je suis plutôt une fonceuse qui les mène jusqu’au bout… mais cette fois-ci c’est difficile (encore plus que d’habitude), et je ne sais pas comment m’y prendre pour apaiser la situation. De là découle ma deuxième question.





Qu’est-ce qui nous retient de les accomplir ?

Quand je pense à mon deuxième projet, je l’imagine très bien une fois accompli dans une vie idéale. J’idéalise comment ce serait, je me représente parfaitement le point de départ et le point d’arrivée. Mais, dans la vraie vie, qu’y a t’il entre les deux ? De l’incertitude, du doute, des peurs, et sûrement un petit manque de confiance en soi.

Quand je suis partie vivre au Texas, puis à Lisbonne, quand j’ai changé plusieurs fois d’études et de métiers, j’ai traversé cette période troublée, mais j’ai toujours fini par oser. J’avais le point A, j’imaginais le point B, et je me suis lancée, sûre d’atterrir de toute façon quelque part… et qu’est-ce que j’ai bien fait, car en effet, j’ai atterri à chaque fois au point B, mais en mieux que ce que j’avais imaginé !

Pour mon 2ème projet, je perds pied face à toute cette incertitude et la confiance en moi qui me caractérise habituellement n’arrive pas à compenser toutes mes peurs de ne pas y arriver. Je ne sais pas si vous avez déjà rencontré le même problème, mais je crois que parfois on arrive à se lancer facilement, et parfois ça touche une corde tellement sensible, tellement profonde, tellement ancienne qu’on a l’impression que la barrière invisible qui nous retient est absolument impossible à passer. C’est drôle de voir d’ailleurs comme on réagit différemment selon ce qu’on veut entreprendre, parfois c’est simple, parfois c’est terriblement compliqué ! Nous avons tous des blocages, plus ou moins forts, plus ou moins ancrés. Ces blocages entraînent des peurs et un grand manque de confiance en soi et en nos projets. Moi je sais d’où ça vient, et je crois savoir pourquoi ça bloque, c’est déjà un grand pas.

Au delà de ce problème de confiance en soi, je crois qu’il y a aussi (et surtout) la peur du jugement de l’autre. Ah, le jugement de l’autre… qui au demeurant s’en fout sûrement absolument royalement de ce qu’on cherche à entreprendre, lui même essayant de mettre en œuvre ses projets les plus fous tout en essayant de trouver la confiance en soi et en évitant de se préoccuper du jugement de l’autre… Si on réfléchit, on tourne tous un peu en rond, n’est-ce pas ? 😉









Que pouvons-nous mettre en œuvre pour y arriver ?

Voilà enfin le nœud du problème. Quand nous avons ciblé notre projet, que nous avons mal aux tripes à force de le refréner, comment malgré tout finir par oser se lancer ?

Sans grande surprise, il faut apprendre à se faire confiance. Se faire confiance ne veut pas dire se croire meilleur que les autres. Se faire confiance veut dire que justement on connaît suffisamment ses forces et ses faiblesses pour savoir ce dont on est capable. Plus on est confiant, plus on accomplit facilement ce qui nous correspond. Avoir confiance en soi, c’est s’aimer suffisamment pour accomplir ce qui nous permettra de regarder en arrière le fil de notre vie et d’en être satisfait.

Mais la confiance en soi ne s’active pas d’un coup de baguette magique. C’est petit à petit, en discutant, en lisant, en réfléchissant, en grandissant (pour ne pas dire vieillissant… 😉 ) que les choses se font… ou pas. Alors quand le blocage est trop profond, quand on n’y arrive plus tout seul, quand on a atteint ses limites, c’est là qu’il faut se faire aider. C’est ce que je fais en ce moment, pour comprendre ce qui bloque, pour comprendre pourquoi je n’y arrive pas. Les choses se décoincent, petit à petit, même si c’est long.

C’est long, je reprends cette expression, car c’est un point qu’on néglige trop souvent, la durée. Se lancer dans un projet, c’est long, et il n’y a pas d’autres choix que de faire preuve de patience. Je l’ai vécu pour notre départ des US à Lisbonne. Il nous a fallu quelques mois pour mettre notre projet sur pied, mais combien de temps nous a t’il fallu pour arriver au point de départ de notre projet ? Des années. Des années de réflexion, des années de projets tous avortés, des années d’envies, de déceptions, des années de patience. Nous n’avions tout simplement pas trouvé NOTRE projet, celui qui nous attendait. Nous n’étions pas prêts pour lui, et si on regarde maintenant dans le rétroviseur de cette expérience, je me rends compte que ces années ont été bénéfiques et nécessaires pour nous amener enfin sur la bonne voie… et quelle voie ! Comme nous avons bien fait d’attendre…

Pour terminer ce long article, je crois que pour pouvoir se lancer dans un projet, il faut finalement savoir regarder les signes, ceux qui disent que c’est ÇA. Ces signes sont là, au fond de nous. Ce sont ceux qui nous serrent le ventre, ce sont ceux qui nous font transpirer. Ce sont ceux qui nous font sourire, ceux qui nous assèchent la gorge, ceux qu’on n’a pas besoin d’expliquer. Ces signes sont aussi autour de nous et avec un peu d’habitude, on apprend à les repérer. Il est essentiel de bien les écouter, ce sont eux qui nous indiquent que nous sommes sur la bonne voie.









A l’heure où j’écris ces lignes, mon ventre est compressé par ce 2ème projet qui ne veut pas sortir. Pourtant, je SAIS que c’est lui, je SAIS que c’est ça. J’avance dans ma réflexion, mais je ne suis pas encore arrivée au point de départ de mon projet. C’est trop flou, trop lointain, c’est peut être trop dur, ou trop douloureux. C’est le projet le plus ardu que j’ai jamais eu, et sans grande surprise c’est aussi celui auquel je tiens comme à la prunelle de mes yeux.

So what ?

Patience, confiance, observation des émotions, réflexion, acceptation. Il faut être prêt. Et être prêt signifie qu’il faut se préparer. Parce que quand le projet sera là et que ce sera le bon moment, il faudra s’y jeter sans peur, sans regrets, avec confiance, un soupçon de folie et une douce sérénité.

Je vous (me) souhaite d’y arriver 🙂

Sophie





NB : J’ai écrit cet article il y a plus d’un an, et je viens donc de l’actualiser. Mes deux projets étaient au point mort à ce moment-là, et je suis heureuse de voir qu’un des deux va aboutir très prochainement 🙂 Je n’avais pas osé partager cet article l’année dernière, mais aujourd’hui c’est le bon moment. Quels sont de votre côté vos projets les plus fous ? Comment comptez-vous les réaliser ?

8 commentaires sur « Vivre ses rêves les plus fous »

  1. Coucou Sophie, merci pour ton analyse très juste de ce qui nous retient tous. J’ai hâte de connaître ces 2 projets même si j’ai ma petite idée au sujet de l’un d’eux. Tu as oublié l’aspect pecunier et le risque de plantage financier qui empêche beaucoup de projets de se réaliser. Mon plus grand projet, qui correspond aussi à mon plus grand rêve, serait de gérer une librairie salon de thé ( du vrai thé a la menthe marocain et des biscuits maison) dans un ancien moulin à eau retapé, au bord de l’eau. D’inviter des auteurs formidables, de monter un club de lecture senior, des rencontres discussions d’aide a la parentalité, des défis ecriture, un club de lectures pour ados avec rallye lecture et rencontres d’auteurs, et des moments lectures avec les mini pouces, avec possibilité de mordre et lécher les livres. Je t’embrasse et te dis à très vite !!

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    1. Coucou Pascaline ! Tu as tout à fait raison pour l’aspect financier, et c’est celui qui m’a fait le plus hésiter pour mes différents projets. Je te souhaite le meilleur pour ton projet de librairie salon de thé, qui te correspondrait comme un gant d’après ta description ! Des bises from Lisbonne !

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  2. Salut Sophie.
    J’espère que tout va bien de votre côté en ces moments difficiles pour tout le monde.
    Lorsque j’ai lu ton article, j’ai tout de suite pensé à Confucius qui a dit un jour : « Une petite impatience ruine un grand ».
    Passe le bonjour à Olivier.
    De notre côté, nous avons renouvelé pour une année de plus notre expérience au Texas. Nous verrons ensuite où le destin nous emmènera.
    Bises.
    Be safe and take care 😉

    Aimé par 1 personne

    1. Coucou Alex, et merci pour ta citation qui est très juste ! J’essaie d’être patiente, mais là ça commence à faire long 😉 Contente de savoir que vous resignez pour Houston, c’est que ça vous plaît ! Des bises à vous 4 🙂

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