Dans mon article précédent, je vous ai raconté comment j’ai réussi à remonter la pente après ma hernie discale, survenue il y a un peu plus de 5 mois. J’ai eu de la chance, quelque part, car même si c’est très douloureux ce n’est au final pas bien grave, et j’ai en plus eu la chance d’être très bien entourée et conseillée.
Alors que j’étais mal en point, j’ai rencontré un peu par hasard une maman de l’école qui m’a parlé du grounding pour la toute première fois. J’ai beaucoup aimé sa façon de me le présenter, sans forcer ni essayer de convaincre, juste en donnant une information sur ce qui lui a apporté un grand bénéfice dans la vie. A mon tour aujourd’hui de vous en parler, car pour moi ça a été une magnifique évidence, et j’ai envie de vous partager mon expérience, si jamais ça peut à votre tour vous aider !
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J en ai déjà sûrement parlé dans ce blog, mais j’ai toujours eu une passion folle pour les fleurs, les arbres et les plantes. J’étais la plus heureuse au monde quand j’avais un jardin et un potager à Houston, et j’aimais passer des heures à vérifier que tout mon monde poussait bien. C’était d’ailleurs ma routine en rentrant de l’école, j’allais dans mon jardin, sécateur à la main, pendant au moins 1/2h. C’est d’ailleurs ce qui me manque le plus à Lisbonne, car même si c’est une ville très nature grâce à sa petite taille et sa proximité avec l’océan, il n’empêche que j’habite en ville et que j’ai du mal à me satisfaire de la petite terrasse dont j’ai à m’occuper.
Mon envie de me reconnecter à la nature est née à la suite de mon déménagement au Portugal. Au début, j’ai commencé par changer mon alimentation, pour y ajouter plus de fruits, de légumes, de légumineuses et d’oléagineux. J’ai appris à utiliser des huiles pour le corps et des plantes pour me soigner. J’ai commencé à marcher plus en forêt, et à essayer de dépasser ma crainte de l’eau pour me baigner dans l’océan. Malgré tout, je sentais qu’il me manquait une connexion plus intime, plus profonde.

C’est à ce moment-là qu’est apparu le grounding dans ma vie, à travers un film : The earthing movie. Je vous donne la version en anglais sans sous-titres, mais j’avais réussi à le trouver facilement avec des sous-titres en français quand je l’avais partagé à ma maman. Ce film est assez long (1h15), mais ensuite vous serez incollables sur le sujet, promis ! 😀
Alors, qu’est-ce que c’est, le grounding, également appelé earthing ? Et bien c’est tout simple, c’est le fait de se mettre pieds nus sur la Terre, aussi souvent que possible.
Ce qui m’a marquée dès le début du film, c’est que si on y réfléchit un tout petit peu, nous ne sommes JAMAIS en contact avec la Terre. Dès que nous sortons de chez nous, nous avons des chaussures aux pieds, avec une bonne semelle bien isolante. Nous passons notre journée ainsi, avant de rentrer le soir et d’enlever nos chaussures sur nos parquets bien cirés. Quand faisons-nous ce geste simple et ancestral, qui a façonné la façon de se déplacer dès le début de l’humanité ? Pour certains d’entre nous, à la plage peut-être, quelques heures par an. Ou si comme moi vous aimez jardiner pieds nus. Mais finalement, c’est tellement anecdotique que je ne suis pas sûre que ça puisse compter vraiment . Quand j’ai fait ce constat alarmant, j’ai eu un déclic tel que dès le lendemain, j’ai littéralement couru au parc pour rejoindre ma copine et essayer.
Alors là, je vais poser les choses. Dans le film, ils parlent du pourquoi du comment, du passage du courant électrique entre la Terre et l’homme, de l’effet déstressant et anti-inflammatoire, et mille autres petites conséquences positives sur notre corps. Moi, tout ça, je n’en sais rien, et pour être tout à fait honnête, je m’en fous royalement. Non pas que je ne souhaite pas que ça m’aide à me sentir mieux dans mon corps, mais juste que je n’ai pas de données scientifiques quantifiées et vérifiables, et que j’ai donc décidé que seule mon expérience me convaincrait, ou non, du bien-fondé de cette (re)connexion.

La vérité, c’est que j’ai adoré, vraiment. Et j’ai recommencé, tous les jours, dès que possible, seule ou avec mes amies de Lisbonne qui s’y sont mises également. Arrivée en France cet été, j’ai eu la chance de pouvoir faire presque tous les jours mon yoga pieds nus tôt le matin, et ça, c’est une expérience incroyable ! Sentir l’herbe fraîche pleine de rosée au dessus de la Terre encore chaude de la veille fait un bien fou au corps et à l’esprit, en tout cas aux miens ! 😉 Mieux, et ça c’est de l’avis général de tous ceux qui font du grounding, petit à petit le corps réclame ce contact, et il devient difficile de garder ses chaussures si on a la possibilité de faire autrement.
Forte de cette expérience, j’ai tout naturellement enlevé mes chaussures quand je me suis retrouvée le week-end dernier pendant cinq jours perdue au cœur de la forêt pendant un stage de yoga. Le lieu où j’étais dégageait une énergie folle dont je me suis laissée emparer sans aucune limite, complètement imprégnée par la puissance de la nature qui m’entourait. Dès le premier jour, j’ai eu la chance de pouvoir me faire faire un massage du visage par une thérapeute. Tandis qu’elle me massait, je sentais une vibration très étrange dès qu’elle se rapprochait de mes oreilles, comme le bruit d’un courant électrique diffus. Je n’ai rien dit, pensant avoir rêvé, mais la sensation était tout de même très intense. Le soir même, juste avant le repas, elle me regarde et s’écrie tout à coup : « Ah mais tu es souvent pieds nus ?! Parce que pendant le massage tu étais complètement électrique, j’avais presque du mal à te toucher… Ça doit venir de ça, je ne vois pas ce que ça pourrait être autrement ! ». J’ai donc découvert qu’elle aussi avait ressenti ce courant qui passait très fortement en moi et que j’avais entendu directement dans mes oreilles. Nous en avons rigolé, mais j’avoue que ça commençait à m’intriguer sérieusement.
Arrive le repas, qui était servi dehors, dans une cuisine extérieure. J’étais donc pieds nus quand j’ai voulu me servir de la soupe qui était maintenue chaude dans une sorte de cocotte électrique. Je n’ai jamais réussi à toucher la cuillère qui était plongée dedans… Dès que j’essayais de m’en emparer, une vibration électrique hyper intense passait dans mes doigts et j’étais obligée de tout lâcher. Cela a bien fait rire tout le monde quand j’ai dû demander de l’aide pour avoir ma soupe ! Fait étrange, la thérapeute qui m’avait massée s’était mise pieds nus elle aussi ce soir-là. Elle non plus n’a jamais réussi à toucher la cuillère… Cela ne nous ai arrivé qu’à nous deux, et nous étions les deux seules pieds nus.
Que penser de tout ça ? Difficile à dire, et je préfère ne pas commenter plus cette expérience qui semble peut-être étrange, mais qui est pourtant bien réelle. Chacun se fera ici sa propre opinion, mais la mienne est déjà plus qu’une évidence pour moi. Le seul conseil que je peux vous donner, c’est que si le grounding vous parle, je vous conseille très (très !) fortement d’essayer ! (Re)connexion à la nature assurée 😉
Merci beaucoup pour cet article tres interessant. Le pouvoir du grounding, c’est fou!
J’aimerais tellement pouvoir faire du grounding aussi mais c’est impossible la ou j’habite au Texas. Meme si mon jardin et pelouse ne contiennent pas de pesticides, il y a trop d’insectes ou d’arachnides dangereux parmi les herbes comme les fire ants, les southern black widows, les brown recluse et rattlesnakes pour pouvoir marcher pieds nus avec insouciance.
Valerie
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Merci Valérie pour votre message ! Pour avoir vécu moi aussi au Texas, je comprends ! J’ai de douloureux souvenirs des fire ants 😉 Ceci étant, il n’est pas forcément nécessaire de marcher, on peut très bien s’assoir dans l’herbe, tout simplement. C’est ce que je fais habituellement. Bon grounding à vous !
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