La vie est étonnante, parfois, et c’est vraiment beau à regarder. Il y a quelques jours, j’ai écrit un long article sur cette période de transition de 3 mois que nous venons de vivre. Je vous parlais de clefs perdues et retrouvées, de l’accueil et du soutien sans faille de nos familles pendant ces mois sans logement, d’une carte tirée par hasard dans un jeu, de nos tâtonnements durant toute cette phase de transition. L’article était prêt, photos à l’appui, et en voulant m’accorder un délai de 24h afin de pouvoir le relire une dernière fois, j’ai fait une fausse manip’ et j’ai tout effacé. Il était 23h et j’étais un peu désemparée, il faut bien l’avouer, car j’y avais mis tout mon cœur, découvrant mes émotions avec beaucoup de sincérité. Afin de ne pas perdre ce que je voulais dire, j’ai recommencé, mais il était tard, alors j’ai réécrit quelques phrases qui me plaisaient, quelques idées auxquelles je voulais me raccrocher, et la mort dans l’âme je suis allée me coucher.
Je viens de réouvrir ce premier texte. Je l’ai parcouru des yeux, et je l’ai refermé. Il n’a plus aucun sens aujourd’hui pour moi. Si je l’avais publié, cette période de transition serait restée encore ouverte quelques temps, le temps que vous le lisiez et que je réponde à vos commentaires. Il s’est effacé, sur mon écran, dans mon esprit, dans mon cœur et dans le temps. On m’a aidé à tourner la page, ne me laissant pas le choix que de poursuivre vers l’avant. Alors c’est ce que je vais faire à partir d’aujourd’hui : vous parlez enfin de Lisbonne et de cette nouvelle vie qui nous attend.